Le Goulag

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Lieu glacial, morne, gris, loin d’être accueillant, le Goulag est une île sur laquelle il ne vaut mieux pas s’échouer. Pourtant, fait est de constater qu’il grouille de vie, aujourd’hui encore plus qu’hier. Qui n’a pas un grand-père ou une grand-mère de sa connaissance  — épargnons les orphelins qui ont d’autres chats, chiens ou cochons à fouetter qu’un parent inconnu qui casse du caillou au fin fond de la Sibérie — là-bas, à l’extrémité des cartes, du côté de la Kolyma, en ce lieu encore hanté par le fantôme de Soljenitsyne et d’un paquet d’autres écrivains aigris — mais on le serait pour moins ?

Raymond de la Boisson Frelaté n’est pas celui qui en parle le mieux, mais ses textes, par leur pittoresque, valent le détour. Lorsque, happé par son manque de talent, l’artiste, car c’est ainsi qu’il aime à se faire appeler, malgré les hués d’un public absent, chante le Goulag, feu Soljenitsyne pleurniche dans son caveau.