Ereshkigal
Ereshkigal (𒀭𒊩𒌆𒆠𒃲), souveraine du monde souterrain, ne s'ennuie guère. Élue à la majorité qualifié (70% du corps électoral chthonien), pour un huitième mandat de Déesse principale d'une durée de trois éons, elle a pour tâche de représenter l'Enfer au-dehors et de défendre ses intérêts.
Elle est entourée d'une équipe qui gagne :
Namtar, le vizir. Jeune et dynamique, il travaille au bien-être la population. Il a été choisi pour ses compétences parmi une centaine de candidats au poste. C'est évidemment tout à fait par hasard si celui-ci se retrouve être également le fils d'Ereshkigal. Il est aussi l'ambassadeur du monde souterrain à la surface. Se laissant un peu aller au niveau de l'hygiène, il y est la première source des maladies humaines. C'est un vrai crasseux. C'est sans doute pour cela qu'il n'est jamais invité par ceux d'en haut.
Dix-huit ministres, une ministres déléguée et trente et un secrétaires d'État. Ces esprits chthoniens s'occupent exclusivement des affaires d'en-bas et s'il est possible d'en rencontrer un à la surface de la
Terre, c'est uniquement quand il est en congé ou qu'il s'est trompé d'étage le matin en partant au bureau.
Nergal, le mari d'Ereshkigal, qui, n'étant pas élu, limite ses activités aux inaugurations et à l'accueil des divinités du dessus lors des cérémonies officielles. Il aime le
tricot et les bagarres dans les bars.
Les juges Anunnaki, au nombre de sept. Ces dieux et déesses s'occupent de la justice tellurique et savent se montrer sévères mais justes. Le crime étant rare en ces lieux, ils se contentent, la plupart du temps, d'accueillir les nouvelles personnes décédées ou de faire la leçon à Nergal.
Le gouvernement souterrain s'est donné comme mission première d'égayer les Enfers, ce qui n'est pas donné, sachant qu'une bonne partie de la population humaine décédée préfère errer, amorphe, les yeux vides, dans l'immensité du monde d'en-dessous plutôt que de fêter la Todesfreude (joie de mort).
Ereshkigal étant une déesse au naturel gai et joueur, il lui arrive parfois de laisser les affaires courantes aux ministres et de partir explorer les recoins pittoresques des Enfers, ces petites localités perdues dans les montagnes, où l'on aime s'amuser et profiter de l'éternité de la mort.