Les présidents zombies

S'il est un groupement dont on parle peu, dans le petit monde des documentaristes animaliers, c'est bien celui des présidents zombies. Sans doute parce que ces élus n'ont pas beaucoup de conversations et la fâcheuse tendance à attaquer l'équipe de tournage, pour leur mâchouiller le cerveau, du moins pour une partie d'entre eux – qui du coup, font de la mauvaise publicité aux autres.

Il existe plusieurs types de présidents zombies. Notez, au passage, l'usage assuré du masculin : les seuls dont on ait pu étudier les mœurs sont exclusivement des mâles. L'idée selon laquelle ces derniers mangeraient leurs femelles est fausse : c'est au moment de l'élection, lorsque les personnes candidates sont triées, ballottées et comptées que les grands gardiens du scrutin indirect choisissent ceux qui auront la chance d'être les prochains dirigeants du monde libre zombies. Et, immanquablement, ils ne gardent que les hommes. Est-ce parce que le poison utilisé pour les zombifier est plus efficace sur eux ? D'ailleurs pourquoi est-ce que les grands gardiens ne sont que des hommes ? Sur ce sujet, la communauté scientifique masculine répond unanimement : « Je… euh… peut-on parler d'autre chose ? »

Il existe deux types de présidents zombies :

  • Le premier ne meurt-vit qu'en Amérique du nord, dans la ville de Washington Detective Comics, dans une maison blanche adossée à la colline. C'est le zombie le plus hargneux, celui qui geint et erre sans fin en tendant les bras. Il aime l'espace, le golf et les cerveaux.
  • Le second vit-meurt en Europe. Deux sous-groupes y ont été identifiés : les présidents zombies auvergnats, plus paisibles que leurs homologues états-uniens, qui préfèrent jouer de l'accordéon entre deux parties de flipper que de manger de la cervelle crue, et les présidents italiens, qui ne sont pas des zombies, preuve que les taxinomistes n'ont pas bien fait leur boulot.