Le Golgotha

Golgotha sur Albine, petit village du Mérichon, est réputé pour son musée de la chaussette en poils de lapins.

C'est également dans cette charmante bourgade de l'est de la Fraule, qu'un beau matin de juin 1867, le garde-champêtre local a découvert, complètement défait, défait, cuité comme un pape et finement étalé sur un peu moins de deux mètres de bitume, le célèbre compositeur russe, soi-même, dont la modestie nous interdit de citer le nom.

Il ressort d'une enquête bâclée par la maréchaussée, fort occupée à lutter contre le proto-bovarisme rural, que le modeste génie russe, tout occupé à composer la première version, moins connue que la seconde, d'une de ses œuvres célèbres, aurait confondu le « Mont Chauve » (Calvaire) évangélique avec son homonyme mérichon, et aurait, pour trouver l'inspiration, décidé de passer la nuit dans la localité. Plusieurs bouteilles de vodka, retrouvées vides au pied de la colline, tendent à conforter l'hypothèse de la retraite artistique.